La moleskine tire son nom de l’anglais « mole skin », signifiant « peau de taupe ».
La moleskine, comme son nom l’indique, nous vient de l’anglais « mole skin », signifiant littéralement « peau de taupe ». Et si l’idée de porter la fourrure de ces petites bêtes myopes vous fait sourire, rassurez-vous : aucune taupe n’a été maltraitée pour confectionner vos vêtements !
Bien qu’aucune preuve ne nous permette d’affirmer que la moleskine soit réellement aussi douce que le pelage d’une taupe—après tout, qui parmi nous a déjà caressé une taupe ?—il n’en demeure pas moins que, pour nos amis anglais, le terme « mole skin » désigne un cuir ou une fourrure rasée au toucher soyeux et délicat.
Avec le temps, le sens du mot moleskine a évolué. Au XVIIᵉ siècle, « mole skin » englobait tous les tissus et cuirs au toucher duveteux et doux. Un siècle plus tard, il se raffinait pour désigner spécifiquement une matière textile dont la surface était rasée lors de sa fabrication, désignant ainsi un velours très ras, uniforme et fort agréable au toucher.
À l’origine, la moleskine était employée pour la confection des pantalons de chauffe, notamment dans les aciéries. Son tissage fort serré, son épaisseur et sa solidité en faisaient l’alliée idéale contre le métal en fusion. Plutôt que de percer le tissu et de rôtir sévèrement le brave ouvrier, les éclats de métal incandescent glissaient sur la moleskine, protégeant ainsi l’artisan comme une seconde peau.
Il faut dire que la moleskine ne manquait pas d’aplomb pour veiller sur nos compagnons !
La moleskine est également prisée pour la chaleur qu’elle procure.
Pour les spécialistes du textile, cette matière s’apparente aux velours. C’est d’ailleurs Adolphe Lafont qui, le premier, eut l’idée, à la fin du XIXᵉ siècle, de proposer des pantalons et des vestes en moleskine aux ouvriers de tous horizons : charpentiers, couvreurs, zingueurs, menuisiers et tailleurs de pierre…
Il avait saisi que les propriétés calorifiques et protectrices de cette matière feraient des vêtements issus de son usine des standards fort appréciés. Grâce à cette intuition, la moleskine demeure aujourd’hui la matière majoritairement utilisée pour les largeots et les coltins en France. À noter qu’elle sert également dans la confection d’autres vêtements traditionnels plus régionaux, tels que les pantalons de gardian.
Il convient toutefois de noter que la moleskine que l’on trouve aujourd’hui dans le vêtement de travail, chez Le Laboureur, Lafont ou FHB, par exemple, n’est guère aussi douce qu’autrefois. La marque FHB propose même des pantalons en moleskine si durs et résistants, rappelant le cuir, qu’elle les a baptisés : « Cuir allemand ». Il faut dire que ces pantalons ont du caractère !
En effet, de nos jours, la matière n’est plus grattée ni rasée comme autrefois (pratique toujours utilisée par Barbour, par exemple). Elle est donc dure et rugueuse lorsque vous achetez pantalons ou vestes.
Mais ne vous y trompez pas, cette matière et les vêtements qui en découlent sont fort intéressants. Même sans les finitions d’antan, la moleskine s’adoucit naturellement avec le temps. Exposez-la aux éléments, salissez-la, lavez-la, éraflez-la le long d’un mur ; plus elle vieillit, plus elle devient belle et douce. C’est définitivement l’une des rares matières textiles au monde qui s’embellit avec le temps.
La moleskine, l’essayer, c’est l’adopter… pour la vie ! Une fois que vous l’aurez revêtue, vous ne pourrez plus vous en défaire. Après tout, qui pourrait résister au charme d’une matière qui, telle une vieille amitié ou un bon vin de nos terroirs, se bonifie avec l’âge ?
Quant j’était jeune apprenti menuisier,les maçons et les charpentiers porté des vêtements en moleskine. C’était leur seule tenue journalièe. Et curieusement les ouvriers font maitenant leur courses en tenue de travail c’est l’histoire qui continue. Vous drevriert commercialiser de chez Dolmen à Guingant, une veste sans manche en moleskine doublée polaire le confort parfait.